mardi 21 juillet 2015

Causeur dénonce la "terreur féministe" : un attentat contre le journalisme

Qu’un journal affirme ses opinions réactionnaires, c’est bien là son droit et il n’y a pas de quoi s’en étonner ou s’en émouvoir. Mais lorsqu’un « magazine » – fût-il polémique et très à droite – propose un « dossier » de trente pages sur un sujet aussi complexe et important que le féminisme, et qu’il utilise les pires procédés pour ridiculiser ce combat, la critique s’impose.

Au-delà de l’idéologie qu’il véhicule, le dossier de Causeur consacré à la « terreur féministe » (sic), puisque c’est de lui dont il s’agit, concentre ainsi, à de rares exceptions près, les pires pratiques journalistiques – s’il nous est encore permis de parler de journalisme : caricatures, clichés, raccourcis, amalgames, refus de donner la parole à celles dont on parle, etc.

Un modèle du genre donc, qui permet au magazine dirigé par Élisabeth Lévy de propager un discours empreint d’idéologie réactionnaire sous couvert d’ « enquête » journalistique.



lundi 6 juillet 2015

Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire

La couverture médiatique du référendum grec s’est transformée, comme on pouvait s’y attendre, en véritable curée anti-Syriza. Dans la presse écritesur Twitterà la télévision, c’est à un déferlement de mépris, voire de haine, que l’on a assisté, avec une virulence qui rappelle inévitablement les grandes heures du référendum français de 2005. Lors de nos premières observations, nous avons parfois mis de côté quelques épisodes journalistiques particulièrement délicieux, mais qui à eux seuls ne pouvaient donner lieu à un article. Voici donc une compilation de ces grands moments : le meilleur du pire de l’information sur le référendum grec.

vendredi 3 juillet 2015

Grèce : Ruth Elkrief, représentante de la Troïka, questionne Jacques Sapir

Le lundi 29 juin au soir, Ruth Elkrief recevait, sur le plateau de BFMTV, l’économiste Jacques Sapir. Ce dernier, connu pour ses positions hétérodoxes, entre autres et notamment sur la question de la construction européenne et de l’Euro, a pu faire entendre un autre son de cloche que celui auquel nous avons été accoutumés ces derniers jours. Tant mieux pour le pluralisme.

Mais, et quand bien même il ne s’agit pas ici de juger du bien-fondé des opinions de Jacques Sapir, force est de constater que les questions posées par Ruth Elkrief ne ressemblaient guère à celles d’une intervieweuse, mais plutôt à celles d’une avocate des institutions européennes. Un cas exemplaire de ces interviews « made in Troïka », dont la motivation principale ne semble pas être celle d’informer, mais plutôt de défendre un point de vue anti-Tsipras sous couvert de « questions » largement inspirées par les aficionados de l’eurocratie. Lire la suite ici. 

jeudi 2 juillet 2015

Curée médiatique contre le référendum "irresponsable" d’Alexis Tsipras

Dans la soirée du 26 juin, Alexis Tsipras annonçait son intention d’organiser un référendum sur le plan d’austérité proposé par les créanciers de la Grèce en échange de leur soutien financier. Consulter le peuple grec sur les réformes « indispensables » qui lui sont imposées ? « Irresponsable » répond en chœur la fine fleur de l’éditocratie française, dont les tweets rageurs préfiguraient les points de vue… tout en nuances.

En 2011 déjà, l’annonce d’un référendum, finalement abandonné, sur le « plan de sauvetage » européen avait provoqué une levée de boucliers médiatique. De cette fronde contre le « dangereux coup de poker grec »Le Monde prenait déjà la tête : « Ce n’est pas ainsi que l’Europe doit fonctionner » assurait le quotidien, qui anticipait non sans cynisme un résultat défavorable : « Imagine-t-on d’ailleurs un peuple acceptant, unanime, une purge aussi violente que celle proposée ? » Ce lundi, deux jours après l’annonce d’Alexis Tsipras, l’éditocratie française a remis le couvert.

mercredi 1 juillet 2015

Référendum en Grèce : les éditocrates et la démocratie en 140 signes

Sitôt l’annonce faite par Alexis Tsipras, Premier ministre grec, de l’organisation dimanche 5 juillet d’un référendum sur le plan d’austérité « proposé » par l’ex-troïka, les éditocrates eurobéats se sont déchaînés sur Twitter. Et, en amoureux de la Grèce, ils n’ont pas manqué de rendre de vibrants hommages à la démocratie, sans jamais, au grand jamais, céder à la facilité, au raccourci ou à l’invective.

Démonstration avec les tweets de trois d’entre eux (Jean-Michel Aphatie, Arnaud Leparmentier et Jean Quatremer), exemples exemplaires de la tendance de certains « grands » journalistes à abandonner toute volonté d’informer avec rigueur et à oublier tout sens de la mesure lorsque les choses ne se passent pas comme ils l’auraient souhaité...

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